dimanche 16 novembre 2008

37.

Le garçon parle. Une façon soignée de dire les choses nouent sa langue. Des mensonges sortent de sa bouche, mais on s'en fout, car il est beau et amusant.
Le garçon parle toujours. N'importe quoi sort de sa bouche. On n'y croit pas, mais ça amuse et on laisse continué.
Peu importe ce qu'il raconte, qu'on se dit, on passe du bon temps. Mais un beau jour, le mensonge s'oublie et on croit. Puis une barrière tombe, celle de la prudence, et la naïveté embarque. Puis comme une petite fille, on boit ses paroles dans se poser de question. Quelque chose vient se glisser dans la relation. Mais quand même, la mémoire nous rappelle qu'il ne faut pas.
Le coeur saigne sous la dominance de la raison, mais on s'oublie, comme on a oublié les mensonges. C'est une relation amnésique, où rien ne compte, où rien ne doit compté. Où il vaut mieux oublié ses mots doux et gentils, pour éviter d'y croire.
Souffrir encore de s'être fait duper à son propre jeu.
Vouloir dire: je couche avec toi parce que je veux coucher avec toi.
Et pas: je couche avec toi, parce que j'aime ça, parce que j'aime toi.
Se blesser à un amour improbable, malsain.
Se blesser à la solitude d'une croyance qui n'aurait jamais dû naître.
Avoir dans la bouche, le goût amer de l'amour.
Encore, et toujours.

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