jeudi 3 juillet 2008

17.

Le garde-robe grand ouvert, avec une multitude de couleurs vibrantes. La chambre est en désordre. Du linge partout, mais partout. Des Jeans, mais surtout des jupes, des tops, des foulards, parfois des sous-vêtements. L'homme y entre, sens l'odeur de femme, salive.

- Je reviens, dit-elle d'un murmure.

Et pour accompagner l'écho de sa voix, elle caresse du bout des doigts l'épaule de l'homme qu'elle a amené chez elle. La dernière chose qui quitte la chambre est sa main, qui vole encore derrière elle. Il l'a regarde s'éloigner dans la noirceur du couloir, ses yeux tombent sur le balancement de sa robe. Son vêtement est court et il devine ses fesses rebondies derrière le tissus turquoise. Ce bout de vêtement l'a nargué toute la soirée, lui faisant croire qu'en mouvement, il pourrait voir un bout de chair. Mais jamais, celui-ci n'a osé s'élever plus haut que le fantasme de l'admirateur l'exigeait.

Elle disparaît dans la noirceur du couloir, entre dans la salle de bain et s'évanouit dans un jet de lumière. Il détourne le regard et examine la pièce. Il sent le parfum de femme. De cette femme. De cette fille. Il voit, entre deux morceaux de linges, un soutient gorge jaune-banane, avec un imprimé de singe sur l'un des deux bonnets. Il sourit. Détourne le regard, continue l'examen de la pièce. Il voit le poster de cette star géante qu'est Paris Hilton. Quelque chose de vague l'entoure. Cette femme fait rêver tant d'hommes et de femmes. Il se demande si celle qu'il vient de connaître l'envie. Tout près du poster, une multitude de photos où il voit la fille avec ses amies, toujours souriante, toujours amusante, toujours belle surtout. Il espère qu'elle se sent plus belle que Paris et se promet de lui dire qu'il la trouve plus séduisante que bien des actrices.

Soudain, un parfum suave entre dans la pièce. Il se retourne et la voit. Elle lui sourit différemment. Là-bas, au club, ses regards étaient narquois, pénétrants, malicieux. Elle bougeait son corps dans le désordre de la musique, s'extasiait de la liberté qu'elle avait de bouger à sa guise. Elle riait, criait, s'affolait. On s'amusait à la voir. Une gamine.

Une gamine avec un 100$ dans les mains. Une gamine qui a troqué le biberon pour des shooters. Les simagrées de bonbons trop surs pour des grimaces d'alcool trop fort. Quelque chose de triste dans l'air. Lui aussi, il a considère autrement. Il s'approche, doucement. La prend par la taille avec la peur de la briser. Il la regarde dans les yeux, tente d'y voir un morceau de vérité et y gagne un faible sourire moqueur. Elle l'embrasse. Il s'excite.

Ses lèvres touchent les siennes. Elle ne l'embrasse que du bout des lèvres. Il aurait envie de la posséder. Il l'a trouve loin mais si proche à la fois. L'envie de la prendre sur le champs le hante, mais la douceur de cette fille l'étrangle dans son désir. Il se laisse guider par celle-ci. Ses doigts de fée glissent sur sa peau. Des frissons le parcourent, se répercutent partout dans son corps. Il s'abandonne à elle, ferme les yeux puis la sent soudain se coller à lui. Elle l'enserre un instant dans ses bras. Il sent la délicate force des femmes, celle si prudente et insécure mais si vive pourtant et répond à son étreinte.

Les doigts de la jeune fille se glisse sous son chandail. Il inspire un bon coup, sous la caresse de cette peau dans son dos. Elle lui retire sa chemise et l'embrasse sur le torse, à pleine bouche, avec la même tiédeur, le même calme que tous ses autres gestes. Il frémit. Ses mains se promènent sur son corps, entraîne sa bouche à son cou, redressant à son flanc. Il la sent mordre dans sa chair, timidement, puis son visage revient devant lui. Les mains de la jeune fille ont tombé sur ses fesses. Il se sent dur. Elle le mord encore. Ses mains reviennent devant et lui défait son pantalon. Il est nu d'un coup, se sent un peu gêné de sa nudité alors qu'elle est encore toute habillée.

Elle sort le bout de la langue et effleure la peau du pénis. Il sent la chaleur de sa bouche et retient un râle. Elle continue de l'embrasser, lui faisant sentir la lourdeur de ses lèvres. Elle s'avance vers le gland et sent son corps passé de la tiédeur de la pièce à la chaleur et l'humidité de la bouche de la jeune fille. Il apose ses mains sur sa tête, en retenant le vif désir de l'amener plus près d'elle. Sa langue le chatouille. Il gémit. Puis lorsqu'elle commence à sucer, il ne peut s'empêcher de s'agripper à la chevelure de la fille à ses genoux. Elle augmente ses va-et-vient, augmente le rythme, l'intensité.

Elle le sent devenir plus dure, elle s'excite, amplifie l'allure. Pendant un moment, la pression des mains de l'homme était plus insistante, maintenant, elle sent qu'il souhaite qu'elle s'éloigne. Il voudrait la pénétrée. Elle ignore sa demande, continue. Elle arrête un instant la succion, revient aux baisers, aux coups de langue, puis elle le reprend à pleine bouche. Les mains de l'homme l'agrippe plus fortement. Elle place ses mains par-dessus les siennes et l'encourage à la guider. Ils continuent le rythme ensemble un moment, puis elle glisse une main sur la fesse de l'homme. Elle continue de le lécher, de l'embrasser, de le sucer. Elle fait glisser ses doigts sur le rebond des fesses, puis tombe dans un creux. L'homme se raidit, mais elle augmente l'intensité de sa succion.

Il tente une seconde de l'éloigner, afin de pouvoir la pénétrer, mais elle lui glisse un doigt dans l'anus. Un autre lui caresse les testicules. La sensation est nouvelle, excitante. Il s'agrippe à la tête, sent l'excitation monté. La jeune femme à ses pieds devient abstraite; le désir ayant rendue la réalité floue. Les sens de l'homme s'évanouissent. Il tente une ultime fois de se retirer pour pouvoir sentir le corps de la jeune femme sous lui, mais elle reste ferme. Il l'entraîne alors à lui, plus fortement. Elle se laisse faire docilement. Augmente ses succions, jusqu'à amener l'homme à l'abandon total de son corps...

16.

Se promener dans la rue, avec à ses côtés, deux belles filles. Être la troisième du trio et se sentir invincible. Défier les hommes du regard, ignorer ceux qui le posent sur nous. Rire avec des gars, les voir se battre pour payer une consommation puis les observer de haut, parce qu'ils se sont mis à genoux pour pouvoir passer la nuit avec nous.