mardi 22 avril 2008

13.

Être défoncée par ce sentiment fort de découverte constante. Vouloir conquérir la ville, l’ambiance. Vivre d’alcool, de déchéance. S’habiller puis se regarder dans le miroir et s’extasier de tant flasher. Se sourire à soi-même puis avoir le cœur qui accélère par la hâte d’aller se faire admirer dans un club. Être en ligne et entendre la musique à l’intérieure, forte, invitante, qui bat au même rythme que votre cœur.

Accepter les verres, les shooters, les joints. Se faire offrir une pilule, tout bonnement. Être surprise et avoir peur, un peu, mais la prendre tout bonnement. Sauter les limites. Être heureuse de l’audace. Vive l’audace dans la splendeur de la nuit. Voler tel un oiseau de nuit, dans une boîte remplie de sons où vos ailes sont celles des regards des hommes autour de vous.

Danser, danser, danser, again and again

Ne plus saisir l'ambiance mais la vivre, l'habiter, l'être. Plus tard, être entraînée à l'arrière du smoking area, se faire déposer de la poudre sur la main et la voir disparaître sous notre nez. Être surprise de tant de facilité, de si peu de peur, de tant d'enthousiasme. Prendre conscience de notre corps pour mieux ressentir cette chaude neige dans les veines. Retourner danser et voir les limites s'effondrer...

12.

Tomber dans les bras d’inconnus et leur livrer votre fin de semaine. S’abreuver à leur portefeuille et les remercier de votre corps. Danser sous le regard d’une ville où vous êtes l’intrus. Vivre par parcelle car le souvenir de votre ville vous harcèle et parce que les mots des autres vous sont parfois étrangers. Mais rire en retour des mots que vous leur apprenez. Bonjour, biyour. Poutine, paodhein. Je t’aime, djetam