vendredi 7 novembre 2008

36.

Regarder le passé et écouter les voix majeures. Douter de celle qui sort de notre bouche; se croire jeune, inexpérimenté, naïf, idiot, débile, même. Déprécier ce qu'on a cru de meilleurs quand on compare le résultat de notre sueur à ceux des grands. Souffler d'épuisement. De découragement parfois. Mais aimer quand même travailler, bucher, espérer, faire et suer et continuer. Voir qu'on monte, peu à peu, l'échelle de la grandiosité, mais ne pas encore pouvoir y ressentir son vertige unique. Mais continuer. Car il n'y a que ça à faire. Et ne pas jamais diminuer les objectifs, quitte à souffrir de ne jamais y parvenir. Mais au moins, sourire de ne s'être jamais laissé tenter à la sous-qualification, au facile, au médiocre, car au fond, tout est médiocre pour un être qui peut faire mieux que ce qu'il fait maintenant.

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