mercredi 28 janvier 2009

92.

On se réveille un jour, avec le viseur d'un canon au beau milieu du front. Et la seule chose qu'on souhaite, ce n'est pas de ne pas mourir maintenant, mais de blesser la conscience de celui qui tient l'arme. Le blesser de telle façon qu'à tous les jours où il ouvrira les yeux, il y ait, s'il y a vraiment lieu de se repentir, un peu plus de sang qui s'écoule de la cicatrice, jusqu'à l'épuiser, le vider de toutes forces, pour que lui-même souhaite ne plus jamais ouvrir les yeux sur sa vie.

Un jour, je ferai mal à tous ces gens qui m'ont mis un viseur entre les yeux et je sourirai devant leur souffrance.

Maman. Papa. Lui. Il. Elle. Vous... Comme la liste est longue, mais le travail si petit... je ne m'épuiserai pas à tous vous saigner.

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