samedi 23 août 2008

24.

Voir ses amies se transformer en monstre, parce qu'Il semble devenir leur amant. Avoir envie de mourir, de s'écrouler au milieu du salon, un verre d'alcool empoisonné dans la main. Vouloir que le monde entier se retourne sur son passage, parce qu'on aime sans retour, parce qu'on aime et que ça fait mal, parce qu'il nous semble que notre vie est un vrai drame.

Repasser en revue toutes les parcelles de notre vie, de notre corps, pour comprendre ce qui ne marche pas. Avoir honte de cette coke, avoir honte de cette drogue, avoir honte de ces gars auparavant.

Soudain, avoir l'impression d'avoir été méchante et de ne récolter ce qu'on a semer. Pleurer d'incapacité. En vouloir au pays, à la culture, à la langue. Puis soudain, avoir une phrase en tête, la seule possible à avoir, et en allemand, et se rendre compte qu'il n'y a rien d'autre à ajouter... car tout y est:
"Ich weiß noch nicht, wenn ich liebe dich oder wenn ich hasse dich, aber in beiden Fällen, ficke ich dich."
"I still don't know if I'm loving you or if I hate you, but in both case, I'm fucking you."

2 commentaires:

Le Tapageur Silencieux a dit…

Sans lien particulier avec ce texte, juste une appréciation sincère de tes écritures, ta façon d'être, ton entièreté. Je suis subjugué par tes images, la fluidité de tes écrits. Continues, je me laisse porter.

Elle a dit…

Commentaire apprécié,
je te remercie!