mercredi 26 mars 2008

9.

L’envie de pleurer qui tiraille l’esprit tant l’ambition est grande, tant il semble y avoir à faire avant de pouvoir enfin ressentir le sentiment d’avoir eu une vie remplie. L’envie de se planter les ongles dans la peau pour taire l’arthrite des mains qui souffrent d’inaction, de crier le silence qui ronge l’ardeur dans laquelle l’esprit est plongé. Avoir l’impression de toujours voir repousser l’arrivée au sommet. Être consciente que la limite n’est pas encore atteinte mais souffrir de vertige tant la capacité est grande, tant le sommet est haut. Avoir envie de se reposer mais ne pas pouvoir car la souffrance d’avoir pu est pire que celle qui accable les jambes épuisées.

Finalement, pleurer sur le Requiem de Mozart, résignée d’avoir à vivre un destin exigeant et d’y souffrir. Pleurer seule et en silence, dans la souffrance de l’attente de la sérénité que seule une vie lourde et riche en expérience pourra apporter.

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