samedi 21 février 2009

104.

Je connais vos regards, Monsieur, et apprécie vos paroles légères devant votre jeune fils. Vos subtiles tentatives d'approche et le malaise de la présence de votre femme dans les traits de votre enfant me font sourire. Vous vous dites professeur en histoire au Cégep et je sens-là tout le cliché et le fantasme d'une relation si stéréotypée.

Que puis-je vous dire, Monsieur, de vos approches malhabiles, si ce n'est que je suis ouverte à vous et ne vous repousserai pas. Si vous aimez laisser courir vos doigts sur l'éblouissement d'une peau devant la connaissance, j'aime, moi, sentir conquérir le savoir en vous chevauchant. Vil jeu de mots, et alors? Avez-vous vu Paris de Cédric Klapisch? N'est-ce pas joli? N'est-ce pas beau et empreint de poésie?

Je ne vous demande pas de Baudelaire ou de Nelligan -mon préféré- sur des SMS d'origines inconnues. J'ai l'habitude, Monsieur, d'hommes et toutes leurs méthodes de séduction se ressemblent, m'ennuient et même m'agacent. Monsieur, je connais un peu les hommes, puis-je dire, et je comprends vos peurs. Laissez-moi les taire d'un baiser sur vos lèvres et ajouter à votre vie une histoire qui ne se raconte pas...

Aucun commentaire: