dimanche 18 janvier 2009

84.

Dostoïevski dans Le Rêve d'un homme ridicule parlait d'animaux vaincus par l'amour des hommes qui les empêchaient de manger ces derniers.

Je suis restée accrochée à cette phrase: "Vaincus par l'amour."

En pensant à mon histoire avec lui, j'ai compris la fatalité de l'amour véritable; celle qui change la nature profonde d'un être, jusqu'à lui faire oublier ses instincts primaires. Qui change la morphologie, le rythme cardiaque, la pensée. Qui se répand dans le corps, tel un virus, et dicte une façon nouvelle d'agir.

J'ai été surprise de me voir vaincue à ce point par l'amour.
Je ne l'ai pas invité chez moi.
Je n'ai même rien fait en ce sens.
Et sa présence m'aurait irritée, fait mal, peinée.

Cet homme m'a emprisonné et je reste docile à ma capture.

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